Résumé :
« « Les résultats du test ADN pour Romie Miller sont prêts – Numéro kit ZC-224TR86. »
Étudiante en archéologie, Romie mène une existence plutôt solitaire depuis la mort de sa mère, alternant chantiers de fouilles au Brésil et sessions de travail sur sa thèse à Lyon.
Si elle a consacré sa vie à étudier les civilisations ancestrales, elle ne peut se débarrasser du sentiment que quelque chose cloche dans son propre arbre généalogique. Elle n’a pas grand-chose en commun avec ce père dont le seul but dans la vie semble être de figurer dans le Livre Guinness des records par tous les moyens, mêmes les plus ridicules, ni avec cette grand-mère avec laquelle elle n’a jamais réussi à avoir de véritable conversation.
Alors, même s’il serait plus confortable de ne pas savoir, même si les tests ADN sont illégaux en France, elle se lance dans une quête de ses racines qui risque de bouleverser sa vie à tout jamais.
D’une écriture sensible, Isabelle Lagarrigue nous offre un drame familial rempli d’émotion, qui aborde avec subtilité la question des liens de filiation. »
Coup de Cœur :
Quelle lecture ! Une fois encore séduite par une publication Charleston
Merci beaucoup pour ces années de superbes découvertes, ça fait tellement plaisir de sortir de ma zone de confort, de découvrir des nouvelles plumes et de nouveaux univers !
Romie, thésarde en archéologie, partage son temps entre les chantiers de fouilles au Brésil, et la rédaction de sa thèse à Lyon. Depuis le décès de sa maman, elle s’est lancée à corps perdu dans le travail et les études. Cherchant à en apprendre plus sur ses origines, sur son arbre généalogique et génétique, même si elle risque une énorme amende, 3750€, elle se fait faire un test ADN, ainsi qu’à son père. Les résultats font faire éclater toutes ses certitudes, la projeter dans une quête de ses racines inimaginables pour elle… Cette expérience va l’obliger à reconsidérer des rapports avec sa grand-mère, Donna, lui donner un autre regard sur son père Edmond. Un homme qu’elle ne comprend pas : il fait un nombre incalculable de défis ridicules en tout genre pour être repris dans le Livre Guinness des records. Donna, veuve, s’est inscrite sur une application de rencontres, mais elle se contente d’échanger des messages sans fin avec ses corresponds, sans jamais aller jusqu’à la rencontre. Puis, il y a Emma, sa fidèle amie, qui tient un lieu indéfinissable : librairie, café, épicerie fini, « L’endroit« . Un jour, elle y rencontre Gareth qui sait écouter, lui raconter des histoires, la faire rire, la faire sortir de sa zone de confort…
La quête des origines de l’héroïne, les résultats inattendus qu’elle reçoit, les rencontres qu’elle fait lui donne l’impulsion de sortir de sa zone de confort, de reprendre petit à petit sa vie en main, de commencer à faire des choix (même si elle m’a semblé souvent passive et très incertaine). Je n’ai pas réussi à énormément à m’attacher à elle, par contre les personnages secondaires qui l’entourent sont vraiment très chouette. Son papa, Edmond, un homme pudique et attendrissant avec ses petites obsessions, sa grand-mère Donna avec ses deux meilleures amies, Miette et Omi (le club des trois), un trio de vieilles dames avec des répliques savoureuses, et une folle envie de croquer la vie à pleine dents, Emma sa fidèle meilleure amie, toujours là pour l’épauler, l’écouter, et enfin le mystérieux Gareth, un homme bienveillant, avec un boulot original qui lui ressemble : consultant en objectivité.
Un récit original qui traite de plusieurs sujets passionnants : les secrets, l’identité profonde, la famille, les liens invisibles, ainsi que l’archéologie, la solitude des personnes âgées…
Je l’ai dévoré, emportée par le rythme, l’envie de comprendre, et les retournements de situation (il y en a un qui m’a laissée bouche bée, et qui m’a fait tourner les pages encore plus vite). J’ai adoré le fait que ça pousse à la réflexion, que ça me fasse cogiter sur mes propres réactions si je devais me trouver dans une situation similaires.
La plume de l’autrice est fluide, addictive, pétillante, avec des touches de poésie, et d’humour (Merci Donna et ses nombreuses mésaventures avec son voisin acariâtre).
Un roman inclassable, une quête de ses origines touchantes, et pleine d’émotions.
Citations :
* Le jour où un secret de famille explose, il provoque autant de déflagrations que la lave d’un volcan. Il ravage tout sur son passage. Il faut laisser le temps à la lave de se figer afin de pouvoir reconstruire une vie dessus ou autour.
* Nos cicatrices peuvent nous rendre unique, où nous briser. On peut les exhiber ou les dissimuler. On peut apprendre à les aimer ou à les détester. On peut en sortir grandi ou plus faible. On peut aussi en faire une histoire, notre histoire. Cela ne dépend que de nous.
* Une cicatrice, c’est mieux qu’un tatouage. On ne choisit pas l’emplacement, ni le moment, ça nous rend unique et ça nous laisse des souvenirs à vie.
2 Pingbacks