Celle que je suis - CouvertureRésumé :

« Discrète, ordinaire, Valentine jongle entre son petit garçon Nathan, qu’elle chérit de tout son cœur, et son travail à temps partiel dans une grande surface culturelle. Pourtant, dès que la porte de leur appartement se referme, elle vit dans la terreur, redoutant la colère et la jalousie de son mari…
L’arrivée d’un couple dans l’appartement d’en face bouleverse sa vision du monde. Comment résister à la bonté de Guy, qui se conduit avec Nathan comme le grand-père qu’il n’a jamais eu ? Comment refuser la tendresse de Suzette, cette femme si maternelle ? Peu à peu, Valentine se laisse apprivoiser. Jusqu’au jour où elle commet une minuscule imprudence aux conséquences dramatiques… Mais alors, elle ne sera plus seule pour affronter son bourreau et reconstruire sa vie volée. »

Coup de Cœur :

Une nouvelle lecture d’audio, et l’écouter a rendu le récit encore plus poignant !

Un roman INDISPENSABLE à lire et à faire lire autour de soi !
Claire Norton met son lecteur dans la peau d’une femme battue et nous pose cette question : comment l’aider à se reconstruire ?

A travers le regard de Valentine, on découvre le quotidien d’une femme victime de violences conjugales : psychologiques et physiques. Cette jeune mère de famille voit toute son existence entièrement sous la menace permanente de son mari, D : si un seul minuscule grain de sable se met dans l’engrenage, il peut rentrer dans des colères noires, et c’est elle qui lui sert de défouloir… Il l’a si bien manipulée qu’elle n’ose plus rien ni dire, ni faire, persuadée de ne pas le mériter, à part tenter de préserver un maximum leur petit garçon, Nathan 6 ans. Il est désormais son unique raison de vivre, et la seule chose qui compte à ses yeux. Impuissante, avec un immense sentiment de culpabilité, de peur et de honte, elle vit depuis quinze ans un quotidien terrifiant. Son seul refuge est son mi-temps à la librairie, ses seuls amis sont ses livres, et son unique exutoire, son journal intime qu’elle dissimule dans le coffre à jouet de son fils. Cet enfant est doté d’une grande sensibilité, et il a très vite compris la réalité en découvrant les bleus sur sa mère, ses réactions, et il fait tout pour que son père reste calme. Il trouve du réconfort dans les bras de sa maman, avec son doudou Picotin et son petit hamster Flocon.

L’arrivée d’un nouveau couple de voisins dans l’appartement d’en face va bouleverser son quotidien : elle se lie d’amitié, en cachette de Daniel, avec Suzette qui prodigue une amitié toute maternelle à elle et son fils. Petit à petit, elle apprend à lui faire confiance et elles échangent des confidences, Nathan adore passer du temps avec Guy : il l’écoute, joue avec lui et fait preuve d’une douceur que l’enfant n’a jamais connu de la part d’un homme. Valentine se met à espérer, peut-être un jour, d’avoir une vie dans laquelle elle n’est pas terrifiée par les crises de colères et de jalousie de son mari. Mais ces hommes-là ne changent jamais… Et la moindre minuscule interférence dans le quotidien est une étincelle prête à tout faire exploser…
Heureusement, désormais, elle n’est plus seule, elle a du soutien de la part de Suzette, une oreille attentive à qui se confier. Osera-t-elle demander de l’aide?

Dur, réaliste, poignant, révoltant, injuste, ce texte est nécessaire pour permettre aux lecteurs d’essayer d’imaginer, même un tout petit peu, une petite partie de l’enfer que vive ces femmes au quotidien, par quels mécanismes elles sont emprisonnées psychologiquement dans une relation toxique susceptible de les tuer…

Un roman coup de poing, sans mauvais jeu de mot, qui laisse pantelant.
Une histoire qui m’a fait vivre une kyrielle d’émotions : peur, colère, espoir, détresse, empathie…

C’est le deuxième roman que je lis de cette autrice, après Par la force des choses, et je ne compte pas en rester là !

Intensité du coup de coeur