Résumé :
« Voilà. Ma fille avait obtenu une place. Oh, ce n’était pas une place au soleil, loin s’en faut, mais c’était une place sûre, qu’elle occuperait toute sa vie. À propos, vous savez ce que m’a dit l’artiste qui a peint ce chef-d’œuvre, je parle de l’emplacement réservé ? Il m’a dit : « Une fois par an, vous devez appeler le commissariat, pour qu’on vienne le repeindre. » Comment ça, le repeindre ? On a découvert des peintures rupestres datant de 32 000 ans et, aujourd’hui, on n’est pas fichu de faire durer plus de 365 jours quatre traits de peinture blanche industrielle ? »
« Emma, huit ans, handicapée, a droit à un emplacement réservé devant la maison. Sauf que des voitures – de l’innocente familiale au panier à salade, en passant par le corbillard et la Porsche – s’y installent à la place de celle de sa mère. Celle-ci voit rouge et décide de prendre le taureau par les cornes. Si la bataille contre les égoïsmes de tout poil que mène cette jeune mère en colère pour défendre sa fille bien-aimée prend parfois des allures de corrida, l’humour est toujours présent. C’est une des plus jolies formes de l’amour. »
Coup de Coeur :
Notre première Lecture Commune avec Nathalie du Coin Lecture de Nath et ce fut une très très belle découverte !!!
Il y a un an environ, j’avais lu et apprécié On aurait dit une femme couchée sur le dos, et j’apprécie énormément aussi son travail dans la bande-dessinée Mermaid Project avec Leo 🙂 Donc c’est avec beaucoup de curiosité que j’ai ouvert ce roman autobiographique !!!
Je comptais le lire dés sa sortie, mais comme je dis toujours : « Trop de livres à lire et pas assez de temps » ^^
Ce n’est pas un roman à proprement parler que nous offre l’auteur ! En effet, ce texte avait déjà été publié sous forme de chroniques. Elle nous décrit sa vie de famille avec une enfant handicapée physiquet et mentale. Elle réussit à obtenir, après de longues négociations, à obtenir une place de parking réservée devant sa maison. Et cet évènement va bouleverser son fragile équilibre familial ! En effet, de nombreuses personnes se gare dessus sans se préoccuper des inconvénients que ça engendre à Corinne et à sa fille ! A force, celle-ci s’énerve et décide que ces impolis, ces profiteurs, ces indélicats le saurait : elle crée des petits flyers qu’elle met sur le pare-brise des sans-gène. Et pour les plus « emmerdeurs », c’est carrément la police et la dépanneuse qu’elle appele afin de récupérer son emplacement !
Toute la vie de notre héroïne est désormais tournée autour de sa fille ! Celle dernière a besoin de nombreux soins et d’attentions. C’est également une recherche constante de thérapeutes, de personnes prêtes à s’en occuper, à lui faciliter le quotidien, à lui permettre une forme d’épanouissement ! Un combat de tout instant qui demande énormément d’énergie.
Corine Jamar a fait un énorme travail de lâcher-prise, d’acceptation pour nous livrer ce texte : j’y ai senti énormément d’amour pour sa famille, d’auto-dérision pour ses anciens comportements… Elle fait passer de nombreux messages sur l’intolérance, le regard des autres, les injustices, les combats permanents, avec un humour détonnant ! C’était un pari risqué : nous faire sourire et même rire à plusieurs reprises avec un sujet grave : l’handicap !
Chapeau Bas Madame Corine Jamar !!!
Et voilà le billet de mon binôme Nathalie qui a également été touchée par ce texte !
Citations :
– « Quoi ? Quoi ? Je lui avais simplement proposé d’arrondir ses fins de mois en montant la garde sur mon emplacement quand je partais chercher Emma à l’école. Je réfléchis une seconde. Je ne lui avais pas exactement dit : venez monter la garde. Je lui avais dit : venez faire l’épouvantail devant chez moi, vous avez la tenue idéale… »
Natacha
25 janvier 2016 — 17 h 10 min
Je parlais avec ma soeur des emplacements handicapés il y a quelques jours. Ma soeur s’est garée juste à coté d’une place réservée et une personne âgée à coté de nous, s’est garé sur l’emplacement alors qu’elle n’avait pas le logo (marquage) et il marchait normalement ! J’ai halluciné. J’ai rien dit mais en repartant, il était devant moi … et j’ai compris qu’il s’était garé là juste pour un pack d’eau ! Aucun respect !
Scarlett21
25 janvier 2016 — 20 h 30 min
Oui, c’est révoltant ! Nous savons nous déplacer normalement, et certains personnes sont trop égoïste pour voir l’importance de ces emplacements réservés quand on souffre d’un handicap !
Marguerite
17 février 2016 — 8 h 35 min
Il me tente bien, celui-là. Parce que maman est concernée. Mais il me fait un peu hésiter pour la même raison, en fait.
Scarlett21
19 février 2016 — 13 h 06 min
Je peux comprendre 🙂 Nath avait été encore plus enthousiaste que moi, peut-être réussira-t-elle à te convaincre 😉