Indiana - CouvertureRésumé :

« Prisonnière de son mariage avec le vieux colonel Delmare, un homme vain et autoritaire, Indiana mène une vie morne dans sa campagne de la Brie, jusqu’au jour où le jeune Raymon fait irruption dans le voisinage. Ce nobliau arriviste se prend de passion pour Noun, la femme de chambre d’Indiana, avant de se mettre en tête de séduire sa maîtresse. Commence alors un triangle amoureux aux conséquences tragiques…

Après La Princesse de Clèves, Catel Muller et Claire Bouilhac adaptent Indiana, l’œuvre pionnière de George Sand, premier roman plein de fureur et de désir dont la fibre féministe résonne plus que jamais aujourd’hui. »

Mon avis :

J’ai adoré plusieurs romans de George Sand dont les grands classiques, La Petite Fadette et La Mare au Diable, j’étais curieuse de découvrir cette histoire qui était présentée comme une œuvre pionnière de sa carrière. Malheureusement, je n’ai pas été aussi séduite que je l’espérais : Indiana m’a régulièrement agacée, même si j’avais vraiment pitié de sa situation peu envieuse.

Indiana, jolie jeune femme née sur l’île de Bourbon, a été mariée à un officier à la retraite, le colonel Delmare, un homme autoritaire et antipathique. Désormais, elle vit en province dans son château, sa vie est bien triste et morne. Les rares visites sont celles de Ralph, son cousin bien-aimé avec qui elle a partagé toute son enfance. Heureusement, elle peut compter aussi sur l’amitié de Noun, sa femme de chambre qu’elle connait depuis de longues années, elles ont été sœurs de lait, et le lien qui les unit est puissant. Ces quatre existences vont être bouleversée par l’arrivée d’un jeune nobliau en quête d’amusement, Raymon. Il est séduisant, fougueux, enthousiaste et romantique. Il va commencer par séduire la jolie domestique, puis il s’entiche de sa maîtresse. Ce triangle amoureux va tourner à la tragédie, et amener les personnages à prendre des décisions radicales.

L’histoire décrit avec acidité la société française du XIXème siècle, elle rappelle la condition féminine inexistante de l’époque, tout ce que les femmes subissaient contre leur gré, et les nombreux sacrifices auxquels elles devaient consentir. Un récit avec tous les codes du romantisme : la nature, le désir d’un amour pur et sincère, la naïveté de l’héroïne, les désillusions.
J’ai adoré le prologue et l’épilogue qui expliquent le contexte d’écriture du roman par George Sand, et sa réception bien des années plus tard, quand sa carrière est désormais bien installée. C’est vraiment intéressant de comprendre les choix de l’autrice, et d’en apprendre un peu plus sur cette riche personnalité.

N’ayant pas lu l’œuvre originale, je ne peux affirmer que l’adaptation est fidèle. Néanmoins, le graphisme est une vraie réussite, élégant, soigné, tout en contraste, en détails et une belle colorisation. On ressent bien toute l’atmosphère.
Malgré ses nombreuses qualités, je n’ai pas été conquise par ce roman graphique, ça a été un rendez-vous manqué…
Par contre, je compte bien découvrir ces autrices dans d’autres œuvres car elles ont éveillés ma curiosité !

Intensité du coup de coeur