Jamais Le Jour J - CouvertureRésumé :

« Quand l’Histoire se répète, il faut la réécrire.

Troumesnil, Côte d’Albâtre, Normandie.

La maison de Madeleine est au bord du gouffre. Le maire aussi.
Depuis qu’il a tenté de déloger la doyenne, sa carrière est un enfer. Les médias se sont emparés de l’histoire, Madeleine est devenue une icône, la falaise un lieu de pèlerinage. Les touristes affluent au mépris des règles de sécurité, et l’opposition est bien décidée à en profiter. Lorsqu’un drame fait une première victime, l’avenir de Troumesnil bascule.

Mais il reste un vestige du passé… Madeleine a 91 ans cette année. »

Coup de Cœur :

Il y a quatre ans, j’ai découvert le premier volet, Jamais, et rencontré la facétieuse Madeleine. J’ai été très agréablement surprise de voir qu’une suite est parue cet automne !

La maison de Madeleine est toujours au bord de la falaise, et c’est devenu un attraction touristique à cause des médias qui ont raconté l’histoire. Pour le maire, c’est carrément devenu l’enfer : il doit gérer une réputation épouvantable, un adversaire qui veut sa place, et des touristes qui enfreignent toutes les règles de sécurité pour faire des photos et avoir des sensations. A bout de nerfs, il ne sait plus comment venir à bout de ses ennuis. Seul un gendarme, un des seuls à pouvoir approcher Madeleine le soutient, et surtout lui apporte tous les jours des nouvelles toujours plus inquiétantes. C’est une catastrophe échappée de peu, sauf pour le chien Churchill, qui va déclencher le plan catastrophe. Il est désormais dangereux, tant pour Madeleine que pour la côte qu’elle reste dans sa maison. Ce nouvel éboulement va réveiller de vieux souvenirs, et mettre au jour des éléments surprenants.
Au début, tout ce remue-ménage amuse énormément la vieille dame, elle comprends rapidement qu’elle va devoir les aider.

Madeleine a toujours son caractère bien affirmé et elle fait preuve d’une gouaille très amusante. A travers ses répliques bien senties, l’auteur dénonce les dérives de la société : la surmédiatisation, le marketing abusif, l’intelligence artificielle, la politique…

L’ambiance est douce-amère, le ton caustique, et l’humour est limite burlesque. Grâce à cette fausse légèreté, l’auteur évite de se transformer en donneur de leçons.
Le dessin est semi-réaliste, joliment coloré et esthétiquement très réussi.

Une fable moderne et piquante !

Intensité du coup de coeur