Le Rossignol - CouvertureRésumé :

« L’enfance est faite de promesses qu’on passe une vie à trahir

1994, un village de la baie de Somme. Tony a dix ans et un rêve plus grand que lui : remporter le concours du meilleur imitateur d’oiseaux. Inlassablement, il s’entraîne pour oublier le silence de son père, de leur maison, de leur famille qui n’en est plus vraiment une. Mais l’arrivée de Louis, un petit Parisien, va bousculer ses projets. D’autant que le garçon développe un don inattendu…

Que reste-t-il de nos rêves à l’âge adulte ? Peut-on rester fidèle à l’enfant qu’on a été ? Dans le somptueux décor de la baie de Somme, Anne-Gaëlle Huon nous emmène à la rencontre de personnages inoubliables, et convoque l’enfance, ses promesses et ses secrets. »

Coup de Cœur :

Quel bonheur de retrouver la plume de Anne-Gaëlle Huon après trois ans d’attente ! Je n’ai même pas lu le résumé, j’étais juste curieuse et enthousiaste 😉

Baie de Somme, un petit village de pêcheurs, pendant les années 1990.
Tony, 10 ans, s’entraîne dur pour participer et gagner le concours du meilleur imitateur d’oiseaux. Il rêve de voir son père sourire à nouveau et surtout être fier de lui. La maison est tellement triste, silencieuse avec une famille qui n’en est plus vraiment une… Sa mère travaille dans les bassins de pêche, et sa grand-mère tient le foyer.
Sa vie bascule avec l’arrivée de Louis, un petit parisien du même âge, une amitié inattendue va naître entre les enfants. Le provincial va rapidement s’attacher à Marie-Claire, la jolie maman attentionnée de son nouveau copain. Ce dernier s’intéresse énormément à tous ce qui l’entoure, la nature, la mer et surtout les oiseaux…

Un roman très touchant sur les promesses faites à l’enfance, les amitiés exclusives, les déceptions et la fidélité à ses valeurs. Au fil des pages, on apprend à connaître Tony et Louis, l’amitié qui se noue entre eux, toutes les conséquences que ça va engendrer pour l’avenir. On assiste à des retrouvailles compliquées à un moment difficile pour chacun, sur fond de non-dits douloureux.

L’histoire parle d’oiseaux bien sûr, et des nombreuses variétés qui existent, de migration, de nature, d’amitié, de promesses, de relations familiales, de trahisons, de déceptions, d’expérience, de choix, d’évasion, de voyages, d’amour et surtout d’enfance. L’autrice a cette plume incroyable pour écrire des histoires tendres, drôles, élégantes, qui babillent, qui chantent, qui roucoulent, qui sifflent et qui emmènent ses lecteurs au plus profond des émotions.

Entre présent et passé, l’histoire se raconte, bercée par le chant des oiseaux, illuminée par les couleurs chatoyantes de la Baie de Somme, balayée par les embruns marins avec une folle tendresse. La plume est fluide, sensible, poétique, et très émouvante.

Un nouveau bijou de l’autrice chaleureusement recommandé par Julien Rapin.
Anne-Gaëlle Huon, une autrice à découvrir et à suivre assurément !

* Le bonheur n’a pas de rides
* Les Demoiselles, mon préféré !!!
* Ce que les étoiles doivent à la nuit, une suite réussie des Demoiselles

Citations :

* Les épreuves nous font mûrir, nous façonnent, et parfois nous forcent à nous découvrir. Du pire surgit le meilleur

* L’enfance, ce territoire étrange où les années passent plus vite que les jours.

* Ne vous laissez pas abuser par mes bottes en caoutchouc et mon tablier usé. J’ai dans mon placard quelques costumes bien coupés, des richelieus vernis et même un nœud papillon. Fut un temps où je tutoyais les sommets et où je drapais mon ego dans le velours grenat des rideaux. Un temps où je faisais vibrer les hommes et pleurer leur femme en imitant des oiseaux.

* À cet instant, quelque chose vient de naître. Sous ce ciel changeant, dans ce paysage lunaire, Louis et moi sommes devenus amis. Une amitié aussi pure et insouciante que l’enfance elle-même. Aussi imprévisible aussi.

* Oui, c’est une longue histoire. Une histoire d’amour. Celle d’un vieil homme qui attend le retour d’un oiseau.

* Tu sais ce qu’Einstein disait ? «Il n’y a que deux façons de vivre sa vie : l’une en faisant comme si rien n’était un miracle, l’autre comme si tout était un miracle ».

Intensité du coup de coeur