Les Gratitudes - CouvertureRésumé :

« « Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’absence, les souvenirs disparus, et ceux qui resurgissent, au détour d’un prénom, d’une image, d’un mot. Je travaille avec les douleurs d’hier et celles d’aujourd’hui. Les confidences.
Et la peur de mourir.
Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m’étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas. »

Michka est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole. Autour d’elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l’orthophoniste chargé de la suivre. »

Coup de Cœur :

L’année passée, j’ai lu pour la première fois un titre de cette talentueuse autrice française, Les Loyautés, qui m’avait beaucoup plus. J’étais donc curieuse cette année de lire son nouveau titre. Je remercie chaleureusement Elise et les éditions JC Lattès pour l’envoi de ce titre ! Ce fut une belle lecture !

Michka est une vieille dame qui doit entrer en maison de retraite.
Marie, son ancienne voisine, qui s’occupe d’elle, comme si c’était sa grand-mère.
Jérôme est l’orthophoniste qui aide la personne âgée avec les mots qui ne viennent plus, qui se refusent à elle, qui ne veulent plus suivre ses pensées.
Michka est une dame cultivée, intelligente, elle accepte difficilement sa décrépitude, elle se sent dépendante, et elle en souffre terriblement. Heureusement Marie est là…

Une belle histoire de transmission, d’entraide, de souvenirs, de remerciements, de regrets, de relations humaines…
Le sujet est grave, délicat, émouvant, et Delphine de Vigan le traite avec pudeur, subtilité et une fausse légèreté.

Une roman fluide, doux, intelligent et un peu triste…

Citations :

– « Vieillir, c’est apprendre à perdre ».

– « On croit toujours qu’on a le temps de dire les choses,et puis soudain,c’est trop tard. »

Intensité du coup de coeur