L'Hallali - CouvertureRésumé :

« Yvonne Chen n’a pas d’amis et elle n’en veut pas : ils l’ennuient ou finissent par mourir. Lorsque, en ce 5 janvier, son téléphone sonne, elle sait donc que ce n’est pas un ami qui l’appelle.
Les Furies, ces tueurs à gages sans foi ni loi, sont de retour et leur chef Alecto propose à Chen de participer à l’une de leurs danses. Deux frères se disputent le
contrôle d’un prestigieux vignoble dans les Vosges et, d’après le commanditaire anonyme, il ne doit en rester qu’un.
Chen, l’ex-flic de la Crim, aujourd’hui agent infiltré de la DGSI, accepte la mission : l’occasion rêvée pour elle de piéger enfin ces assassins. Lancée dans un jeu de faux-semblants au coeur d’un hiver glacial, Yvonne va devoir décider de quoi elle est l’instrument. La justice ou bien le châtiment ?
Tout bascule quand les fantômes du domaine s’en mêlent. Eux aussi réclament vengeance.

Un nouveau polar renversant porté par l’humour et le talent d’illusionniste de Nicolas Lebel, où chaque hypothèse du lecteur se voit pulvérisée page après page jusqu’à la révélation finale. »

Coup de Cœur :

ENFIN !!!

Après Le Gibier et La Capture, quelle joie de retrouver Yvonne Chen dans sa quête de neutralisation des Furies !!! Cette fois-ci, c’est un petit voyage inédit dans un domaine viticole, dans les Vosges, en plein hiver !

J’ai dévoré ce roman en deux jours !!! OK, c’est une trilogie, néanmoins je suis au rendez-vous sur un quatrième tome devait sortir !

ATTENTION SPOILERS SUR LES TOMES PRECEDENTS !!!

Yvonne Chen, rencontrée dans Le Gibier et retrouvée dans La Capture, revient en force dans L’Hallali ! Elle est toujours aussi misanthrope, et avoir été virée de la police la rendue encore plus solitaire. Elle n’aime personne, et la seule chose qui trouve grâce à ses yeux, c’est un bon mojito et une partie de jambes en l’air. Sa vie bascule le 5 janvier : le coup de fil tant attendu et en même temps particulièrement redouté a lieu ! Alecto lui propose de participer à la nouvelle danse des Furies !!! Deux frères ennemis se disputent un splendide domaine viticole, isolé dans les Vosges, on y fait un vin rare et dont certaines bouteilles se vendent une petite fortune. Le gestionnaire doit vendre à tout prix, mais il ne doit pas y avoir de mort ! C’est une des conditions indispensables donnée par l’ancienne flic pour participer.

Désormais membre de la DGSI, c’est l’occasion pour elle de prendre sa revanche sur les assassins de Paul Starski et prouver au monde qu’elle avait raison ! Une mission particulièrement dangereuse, tendue, et glaciale ! Rapidement, Yvonne comprend que la situation est encore plus complexe qu’imaginé, elle devra faire appel à tout son professionnalisme, sa raison, son intelligence et sa prudence pour s’en sortir vivante ! Un double jeu particulièrement dangereux qui pourrait se révéler mortel ! Les Furies l’ont emmenée dans un huis-clos glacial, où chaque personnage est ambigus et a son rôle à jouer.

Un troisième volet addictif et puissant !
Une danse fascinante, au rythme imposé par la scénario rédigé d’une main de maître par Alecto ! De rebondissements en révélations, Nicolas Lebel promène ses lecteurs et ses personnages dans une intrigue palpitante et addictive ! L’atmosphère est glaciale, réchauffée par quelques pointes d’humour (le souper costumé m’a bien amusé, j’ai fort bien imaginé notre chère Yvonne ), souvent assez noir, à l’image de l’héroïne. J’ai adoré certaines répliques pleine de piquants et caustiques qui allège l’atmosphère.

On se pose des questions tout au long du récit : qui est le vrai gibier? Qui est réellement le chasseur? Qui manipule qui ? L’auteur joue avec les codes, en multipliant les fausses pistes, en jouant avec les apparences, il malmène tant Yvonne que ses lecteurs !

J’ai été manipulée, ensorcelée, et je l’ai savouré avec délectation, jusqu’à la toute dernière page !!!
Machiavélique et jouissif !

Un vrai régal !

Citations :

* Il mettait un point d’honneur à se présenter à l’heure pile, toujours. Un jour viendrait, il le savait, où il arriverait quelque part en avance ou en retard. Volontairement. Et là, tous seraient surpris. Car si d’après lui, être surpris est une faute, surprendre était une force.

* Chen trouva là une bonne définition de l’humanité : des gens qui vous emmerdent à toute heure du jour et de la nuit.

* À bien y penser, c’était quand même un âge où l’on savait offrir aux emmerdeurs une réponse ferme et définitive. Clairement, en troquant le tisonnier contre le Code Pénal, on avait perdu en efficacité dans la lutte contre les chieurs. Il ne fallait pas s’étonner de la suite.

Intensité du coup de coeur