L'ombre des Lumières T.01 - CouvertureRésumé :

« Vice d’un homme, vice d’un ordre, vice d’une époque.

Découverte dans les tiroirs secrets d’un secrétaire à cylindre, la correspondance du chevalier de Saint-Sauveur court sur tout le XVIIIe Siècle et dessine l’effarant portrait d’un malfaisant. En exposant les turpitudes de l’infâme libertin et la constance de ses infortunes, la publication de ces lettres participera, espérons-le, au triomphe de la Vertu. »

Coup de Cœur :

Il y a quelques années, j’avais adoré, comme nombres de lecteurs, Les Indes Fourbes. Quelle joie de retrouver son auteur pour le premier d’une trilogie, et il offre une histoire pleine de panache.

Tout d’abord, l’objet livre est superbe : de grande taille, avec un dessin soigné, un relief au toucher et une magnifique page de garde qui rappelle la toile de Jouy et son beau rose framboise.

Une nouvelle fois, Alain Ayroles s’attaque à un personnage peu recommandable, immoral, antipathique et parfois détestable !
Le Chevalier de Saint-Sauveur, est un libertin de toute sa splendeur : malfaisant, menteur, débauché, méchant, rusé et prêt à tout pour posséder le femme qui l’obsède. Il accepte nombre de paris malsains et cruels, de coups retors pour restaurer sa fortune perdue au cours des chaos de son existence. Il entretient une riche correspondance avec hommes et femmes : coquine, amoral, un récit épistolaire transposé en bande-dessinée avec brio.
Sa nouvelle proie est Eunice de Clairefond : une belle femme cultivée, fidèle à son mari, intéressée par les sciences et la littérature. Connaissant la réputation épouvantable du Chevalier, elle est armée pour lui résister. Il va donc mettre en place un plan retour pour anéantir ses chastes et honnêtes résolutions afin d’assouvir son désir déloyal. En prime, il veut briller à la Cour, et ainsi s’assurer une rente solide.

Un prestigieux jeux de dupes sur fond de Grande Histoire de France au XVIIIème siècle dans la plus pure tradition épistolaire. Un récit palpitant qui laisse présage des volets suivants passionnants ! On y parlera Nouveau Monde, Indiens, voyages, traversées et ça promet d’être riches en rebondissements pour cet être détestable !

Le dessin de Guérineau est brillant, magnifique, au graphisme soigné, fin avec des couleurs chatoyantes.

Intensité du coup de coeur