Love on the Brain - CouvertureRésumé :

« Oui, c’était un colosse taciturne, maussade et sombre. Il était secret, introverti. Il avait un tempérament réservé et distant. Je ne pouvais exiger de lui qu’il m’apprécie, et n’en avais aucune intention. Toutefois, s’il pouvait être courtois, poli, même aimable avec tous les autres, il aurait pu faire un effort avec moi, aussi. Mais non – à l’évidence, Levi Ward me méprisait, et, face à une telle haine…

Eh bien. Je n’avais d’autre choix que le haïr en retour.

Comme une Jedi vengeresse aux cheveux violets rétablissant l’équilibre dans un univers d’hommes, Bee Königswasser vit selon une règle simple : Que ferait Marie Curie ? Si la NASA lui proposait de diriger un projet de neuro-ingénierie, Marie accepterait sans hésitation ! Mouais. Mais la mère de la physique moderne n’a jamais eu à co-diriger avec Levi Ward… son ennemi juré de fac. Séduisant et ténébreux (évidemment). Qui s’est toujours tenu à des années-lumière de distance d’elle. Pourtant, peu après son arrivée à Houston, Bee jurerait voir Levi s’adoucir pour devenir un allié… tout en la dévorant de ses yeux verts. Tous les neurones de Bee sont en ébullition ! Lorsqu’elle doit vraiment passer à l’action et mettre son cœur en jeu, seule une question compte : Que fera Bee Königswasser ? »

Coup de Cœur :

Cet hiver, j’ai découvert Ali Hazelwood avec son premier roman The Love Hypothesis, et j’avais été complètement séduite. Donc j’avais très envie de lire son second opus, et en même temps je craignais la comparaison ^^ Les vacances étaient le moment parfait pour le découvrir !

Bee Königswasser, 28 ans, d’origine polonaise, voue une admiration sans borne à Marie Curie. Elle mène sa vie et sa carrière selon un principe qui lui est propre : que ferait Marie Curie si elle se retrouvait dans cette situation ? Elle travaille dans un milieu machiste et patriarcal où elle doit se battre pour trouver sa place et voir son contrat renouvelé. Quand la NASA lui propose un projet de neuro-ingénierie, elle saute de joie, et elle accepte sans hésitation, c’est exactement ce dont elle besoin pour booster sa carrière. Mais, elle n’imaginait devoir le codiriger avec Levi Ward, son ennemi juré à la fac, un jeune homme séduisant et bien sûr très ténébreux 😉 Pendant toutes leurs années d’étude, il l’a évité, dédaignée, comme si elle le répugnait. Autant dire que leurs retrouvailles ne sont guère chaleureuses, et la jeune femme ne se sent guerre accueillie. Avec sa assistante de recherche, son AR, Rocío, elle doit encore se battre pour obtenir ce dont elles ont besoin pour travailler sur le projet BLINK, surtout que le délai imparti n’est que de trois mois. Pourtant, elle se rend compte que Levi semble moins froid, plus doux et ça ne laisse pas indifférente, elle s’interroge vivement sur son avenir et sur leur relation.

Pendant son premier semestre à la fac, alors qu’elle avait demandé un sondage anonyme à ses étudiants, elle avait reçu des réponses complètement inappropriées, et insultantes. Ce soir-là, de dépit, elle a créé un compte Twitter, @QueFeraitMarie avec une photo humoristique de Marie Curie, et poste son premier tweet qui a rapidement pris de l’ampleur. Au bout de cinq ans, valorisée en prime par quelques articles élogieux, elle a désormais environ un million de followers, c’est une communauté majoritairement féminine en STEM (Sciences, technologie, ingénierie et maths) qui y échangent leurs histoires, se soutiennent. Un autre compte populaire @Junkiversitaire qui se moque de l’élitisme universitaire est devenu un de ses meilleurs soutiens. Ils discutent très souvent en messages privés, de sujets très variés, et c’est devenu son deuxième confident, après sa sœur jumelle, Reike, qui voyage à l’autre bout du monde depuis qu’elle a atteint la majorité.

L’histoire est agréablement complexe, elle nous plonge à nouveau dans le milieu scientifique, ici dans une collaboration entre les neurosciences et l’ingénierie de pointe, au service de l’équipement des astronautes de la NASA. L’autrice dénonce le cruel manque de considération pour les femmes, leurs travaux, la spoliation régulière de leurs découvertes, leur combats permanent pour accéder à une vraie égalité. Les protagonistes sont originaux, hauts en couleur, très humains, et atypiques dans le meilleur sens du terme ! Ca lui permet d’aborder plusieurs thématiques actuelles comme la valeur et la toxicité des réseaux sociaux, la difficulté d’être une femme dans certains domaines professionnels, la puissance de l’argent et des relations …

J’ai tout de suite adoré le personnage de Bee qui est drôle, pétillant, maladroit et plein de fraîcheur. Elle est fan de Star Wars (L’empire contre-attaque est LE meilleur film), elle adore les chats (mais elle a peur d’en adopter un…), elle est accro à son boulot et elle a la sale de manie de se fourrer dans des situations complètement farfelues et rocambolesques. En prime, elle est intelligente, déterminée, féministe, loyale et engagée. Comme l’histoire est racontée du point de vue de Bee, Levi est présenté comme un personnage taciturne, sombre, qui refuse de travailler avec elle, qui lui met des bâtons dans les roues pour ce qui serait une « haine » basée sur son physique et qui est née lors de leurs années à l’université… Pourtant, au fil du récit, tout ceci semble être un méchant malentendu, et une vraie conversation semble nécessaire entre eux…

J’ai été complètement séduite par leur romance, sa douce évolution, les incompréhensions, les joutes verbales, l’imagination débordantes de Bee, leur aveuglement réciproque, leur maladresse, les émotions partagées.

Une romance drôle, moderne, spicy, geek, un « ennemies to lovers » amusant, que je pense avoir même préférée à The Love Hypothesis avec son engagement et son univers original.

La plume de l’autrice est toujours aussi fluide, un brin acidulée, sensible, empathique, légère et additive, j’ai dévoré les 440 pages sans m’en rendre compte, prise par l’histoire.

Une comédie romantique doudou, pleine de peps, comme je les aime !

A quand un autre titre de l’autrice? Je serai au rendez-vous !

Citations :

* Le véritable méchant, c’est l’amour : un isotope instable, constamment soumis à une désintégration nucléaire spontanée.

* Tu veux quelqu’un qui ne te lâchera pas. Je suis tout ça. Je ne t’ai jamais lâchée pendant des années, alors que je ne t’avais même pas.

* Quel intérêt de partager cent pour cent de votre ADN avec une personne si vous ne pouvez pas la réveiller pour une urgence bavardage ?

* J’ai dû foutre un Dieu en colère. Zeus ? Éros ? Ce doit être Poseidon. Je n’aurais jamais dû pisser dans la mer Baltique durant ma folle jeunesse.

* S’il y a une chose que les hommes détestent plus qu’une femme intelligente, c’est une femme intelligente qui fait ses propres choix lorsqu’il est question de sa vie sexuelle.

* Je sors de l’ascenseur en titubant à 7h02, dynamisée par une nuit de sommeil réparateur et habillée pour réussir. Je déconne. Je porte un legging et une chemise en flanelle, j’ai oublié de mettre un soutien-gorge et, ayant dû trancher entre me laver les dents ou le visage, j’ai choisi la première option.

* Une anecdote à mon sujet : je suis une personne assez douce, mais il s’avère que j’ai une vie imaginaire très violente.

Intensité du coup de coeur