Solitudes - CouvertureRésumé :

« AUSSI ÉPAISSES SOIENT LES BRUMES QUI LES PROTÈGENT,
CERTAINES VÉRITÉS NE PEUVENT ÊTRE OUBLIÉES.

Élie Martins est garde nature dans le massif du Vercors. Il y a douze ans, une blessure par balle l’a laissé totalement amnésique. Depuis, il s’est reconstruit une vie dans cette région aux hivers impitoyables, aux brumes si opaques qu’elles vous égarent en deux pas.

Alors qu’une tempête de neige s’abat sur le Vercors, des traces étranges mènent Élie jusqu’à l’« arbre taillé », un pin gigantesque dressé comme un phare au milieu de l’immensité blanche. Une femme nue est pendue à ses branches. Cette macabre découverte anime quelque chose sur la toile vierge des souvenirs d’Élie.

Le lieutenant Nina Melliski est alors dépêchée sur les lieux. Elie est-il coupable ou victime ? Elle ne sait que penser, mais son instinct lui dit que les réponses se trouvent dans les souvenirs disparus de cet homme sans passé.

LA VICTIME EST UN MESSAGE À SON INTENTION,
IL EN EST CERTAIN. ET IL EST TERRIFIÉ. »

Coup de Cœur :

Comme beaucoup de monde, Niko Tackian a souffert du confinement au printemps 2020. En manque de nature, de grand air, de montagnes, il a rédigé ce roman en trois mois, il s’est évadé grâce à son imagination !

Un soir de semaine, j’ai commis une grave erreur : j’ai commencé ce roman alors que je bossais le lendemain !
Ce livre est hautement Addictif et j’ai eu un mal fou à le déposer pour aller me coucher ! J’en ai dévoré près de 200 pages d’une traite avant de me décider à le refermer, à contre-cœur.
Pourtant, je le savais, ayant déjà été happée par un autre titre de l’auteur : Avalanche Hôtel !!!

Elie Martin est un homme blessé par la vie : suite à un grave accident, il est complètement amnésique depuis une grosse dizaine d’années. Il n’en a parlé à personne, et il s’est construit une nouvelle vie dans le Massif du Vercors comme Garde Nature. Alors qu’il suit les traces supposées d’un loup, il fait une macabre découverte suspendue à « l’arbre taillé », un lieu isolé pendant une tempête de neige. Le corps nu et torturé d’une femme y est accroché, et ça déchire légèrement la toile qui obstrue ses souvenirs depuis douze ans.

Nina Melliski, lieutenant de Police à la PJ de Grenoble, âgée de 30 ans, désabusée et avec un lourd secret, est envoyée sur place. Elle déteste le froid, et cette enquête va la pousser loin dans ses retranchements et tester ses limites. Elle accueillie par celui que tous le village appelle « Chef Reda », ce petit caïd dans la banlieue parisienne est revenu métamorphosé de son séjour de trois dans une communauté Mohawk du Québec. Il y a soigné son asthme persistant et découvert une philosophie de vie qui le guide encore aujourd’hui. Pour garder un contact étroit avec la nature, il a accepté un boulot à l’Office National des forêts dans un petit village du Vercors, où il est désormais installé depuis plus de vingt ans. C’est ensemble, qu’ils affronteront la neige et le froid pour aller examiner le corps. Ce dernier est atrocement mutilé dans le dos : sept lettres grecques y ont été taillées. Cette découverte bouleverse Elie : il a exactement les mêmes, et il ignore qui et pourquoi les lui a faites…

Une nouvelle fois, l’auteur nous offre une enquête doublée d’un incroyable suspense psychologique, des personnages complexes et intéressants, des décors frissonnants ! Chaque protagoniste est soigneusement détaillé, et chacun possède une pièce du puzzle inimaginable que Nina doit trouver pour comprendre cette très mystérieuse affaire ! Les tenants et les aboutissants de ce meurtre semblent avoir un lien avec le passé oublié de l’intriguant Elie Martins… Il y a une vraie profondeurs dans les relations tissées entre les hommes et les femmes du roman

Une fois encore, l’auteur offre des personnages plein d’émotions et de sensibilité dans une affaire assez glauque. Il fait preuve d’un excellent sens du suspense, il distille ses indices dans des chapitres très court et très rythmés.

Un thriller super efficace qui joue avec les nerfs du lecteur, offre des descriptions détaillées des lieux, on ressent le froid, la peur, la solitude. Le climat est anxiogène, glacial et tendu : la menace plane en permanence au dessus les protagonistes…
Un excellent page-turner qui s’amuse à explorer les racines du mal…
Et le dénouement est inattendu !

Citations :

– « Il devait être à peine 7 heures du matin et la neige commençait à prendre cette couleur verte des premières heures du jour. La brume qui n’avait pas disparu semblait naviguer par couches si bien qu’on distinguait parfois la lisière noire des bois. »

– « Ce genre d’horreur n’existait pas dans l’ordre naturel des choses, c’était un avertissement lugubre, un rappel de la démence du monde des hommes. »