Trois vies par semaine - CouvertureRésumé :

« Un mort.
Deux disparus.
Trois femmes amoureuses.

Un corps est retrouvé dans la vallée de la Meuse, au cœur des Ardennes. Accident, suicide, meurtre ?
La révélation de l’identité de la victime plonge la capitaine Katel Marelle dans la sidération.
Renaud Duval menait-il… trois vies par semaine ?
Trois femmes attendent son retour. Chacune revendique d’être son unique amour.
Ensemble, elles vont tenter de percer l’énigme d’une impossible triple vie…
Mais comme dans un théâtre d’illusions, des ombres rôdent, prêtes à se venger.
Qui sait la vérité ? Qui manipule ? Qui tire les ficelles ? »

Coup de Cœur :

Un sacré page-turner !
Ce n’est que le deuxième roman de Michel Bussi que je lis après Un avion sans elle (ainsi que son adaptation en bande-dessinée) et j’ai adoré me faire manipuler tout au long de ma lecture par l’auteur 😉

Vallée de la Meuse, dans les Ardennes françaises, près de la frontière avec la Belgique, Bogny-sur-Meuse, sur le site des Quatre fils Aymon.
Septembre 2023, un corps est retrouvé : accident ? Suicide ou meurtre? Quand la police retrouve, dans la voiture de la victime, trois permis de conduire au nom de trois conducteurs différents mais pour la même personne, comme des triplés : Renaud Duval, Pierre Rousseau et Hans Bernard, tous nés le 29 janvier 1977 mais dans trois lieux bien différents et éloignés de l’Hexagone. Comment est-ce possible ? La Capitaine Katel qui mène l’enquête est perplexe et elle est bien décidée à faire toute la lumière sur cette énigme ! Elle apprend la nouvelle à sa veuve qui ne comprend pas car ils menaient une vie simple, ils étaient famille d’accueil après avoir élevé leurs deux enfants. Leur couple semblait solide, heureux et elle a peur de découvrir ce que son défunt mari, qu’elle aimait profondément, lui a caché…
En même temps, on découvre que Pierre Rousseau et Hans Bernard ont chacun une femme, amoureuse, dans leur vie, et qu’elles n’ont plus de leur nouvelle. Il y a Vicky qui tient une chambre d’hôtes, une jeune mère célibataire qui élève Lola, une petite fille de 5 ans qui considère Hans comme son papa. Et il y a Éléa, une jeune Aspigirl, fascinée par son danseur aux étonnants yeux gris, et à la démarche qui ressemble à celle d’un automate, complètement amoureuse de Pierre, son Petrouchka. Elles se mettent en quête de la vérité.
Mais d’autres dangers les menacent : de mystérieuses personnes rôdent, semblent manipuler et vouloir accomplir une sombre Vengeance !

Un suspense psychologique qui parle de théâtre de marionnettes, de Tchécoslovaquie, de secrets de famille, de vies multiples, de différents coins de France, de relations amoureuses, de relations parents-enfants, d’illusions, de fuites, de caches et d’amour. L’auteur nous donne suffisamment d’indices pour nous faire douter, en réalité, nous sommes des marionnettes auxquels ils racontent des histoires avec des révélations inattendues jusqu’au bout ! Il nous promène des Ardennes française jusqu’à la Bohème, en passant par Paris et la Lozère. A partir d’un douloureux secret, Michel Bussi nous déroule une sombre et glaçante vengeance née des années auparavant au cœur de l’histoire de l’Europe…

Le récit est parfaitement maîtrisé par l’auteur et sa plume addictive. De mystères en révélations, l’auteur promène son lecteurs, et semblent tirer les ficelles de l’intrigue comme un talentueux marionnettistes.
Au programme, il y a de l’amour, de la violence, la fuite, le talent, la peur et surtout la vengeance.
Un roman haletant, complexe, aux nombreux personnages, un vrai puzzle dont les dernières pièces sont particulièrement sombres à caser dans la paysage. L’auteur a réussit à me surprendre avec une retournement de situation final très réussi. La construction est prenante grâce à des chapitres court de plusieurs narrateurs.

Citations :

* Je m’appelle Mina. Je suis née en 1956, en Tchécoslovaquie, un pays qui n’existe plus. Un pays dont les plus jeunes doivent croire qu’il n’a jamais existé. Un pays au nom presque impossible à prononcer. Alors je préfère dire que je suis née en Bohême.
Je sais que ce nom fait rêver, en France.
C’est juste une question d’accent. La bohème que les Français aiment, celle des artistes et de l’insouciance, des mansardes de Paris et des poètes maudits, celle de Rimbaud et d’Aznavour, s’écrit avec un accent grave.

* Je leur répondais bêtement que quand on aime, quand on aime vraiment, on se fabrique toujours un personnage, on se crée un double digne d’être aimé par la femme la plus extraordinaire du monde. On s’invente des qualités, on renonce à ses défauts. Aimer, c’est enfiler chaque matin, pour épater son amoureuse, un costume de super-héros

* Il était à l’aise partout, Renaud, c’est pour ça que je l’admirais. Il avait ce don, je ne sais pas comment l’appeler, une faculté d’adaptation, de se fondre dans le décor ambiant, de te répondre exactement ce que tu avais envie d’entendre. Il aurait pu être espion. Il l’était peut-être, d’ailleurs.

* Maintenant qu’elle avait saisi un fil, elle n’allait plus le lâcher.
Le seul fil qui la reliait au passé de Renaud.
Renaud. Était-ce d’ailleurs son vrai prénom ?
Duval, ce nom qu’elle portait, était-il celui de son mari ?
Ou s’était-elle mariée avec un autre ? Un de ces deux sosies aux si beaux yeux gris.
Hans Bernard ou Pierre Rousseau.

* Des triplés ?
Elle devait se rendre à l’évidence, à moins de refuser de sortir du ventre de leur maman, des triplés ne naissent pas dans trois maternités de trois villes différentes… Et a priori, ils portent le même nom de famille et possèdent chacun leur voiture ! D’ailleurs, de véritables triplés n’existent pas dans la réalité, à part dans les très mauvais romans policiers. Conclusion évidente : ce type, Renaud, Pierre ou Hans, se baladait avec de faux papiers !

Intensité du coup de coeur