Résumé :
« « Parce qu’elle a le pouvoir de le rendre heureux, un peintre pense qu’il trahit son art… »
Paul aime se confronter à la toile, à la matière, mais n’arrive pas à être heureux. Lui qui voit toujours le mauvais côté des choses se retrouve bloqué dans sa création, alors qu’il a accepté un contrat avec une galerie pour la livraison de plusieurs toiles. La rencontre avec une jeune coiffeuse, belle comme une actrice en Technicolor, va lui ouvrir de nouvelles perspectives. En plus de lui redonner la bonne humeur, elle va lui faire toucher une nouvelle existence du bout des doigts. »
Coup de Cœur :
Cyril Bonin est une valeur sûre depuis que je l’ai découvert avec The Time Before, un beau gros coup de cœur ! Depuis, j’ai été séduite à trois autres reprises avec Presque maintenant, puis Stella, et il y a deux ans avec Comme par hasard. Depuis 2017, je découvre toujours avec la même impatience le nouvel album de ce talentueux auteur.
Paul est un artiste peintre qui cherche l’inspiration, et qui ne sait pas vraiment ce qu’est le bonheur. Un jour, pour faire plaisir à sa maitresse, il va se faire couper les cheveux et rencontre une jeune coiffeuse qui lui redonne l’envie de peintre. Au même moment, il accepte un contrat avec une nouvelle galerie d’art : leur livrer de nombreuses toiles pour une exposition. Les premières semaines, son travail avance vite et bien, puis petit à petit, il perd confiance en lui et il est sur le point de tout abandonner. Quand il croise, par hasard, la jeune et jolie coiffeuse, et une jolie relation va naître en eux. Il se remet à travailler d’autant plus, encore mieux, et il est satisfait de ce qu’il produit : elle est devenue sa muse. Pourtant, il doute encore, il s’interroge car ça ne lui ressemble plus, il a toujours été hanté par le doute et les angoisses. Le bonheur, l’amour, l’épanouissement, l’optimisme que lui communiquent la jeune femme l’effraye. Il a suffit d’une rencontre au bon moment, avec la bonne personne, Mathilde la belle coiffeuse aux doigts de fée, pour que Paul, artiste peintre insatisfait de son art et en mal d’inspiration, découvre le plaisir des bonheurs simples. Sa vie a basculé et il ne sait pas comment gérer ça.
Une jolie romance qui parle de la conception du bonheur, de la création artistique, du sentiment amoureux, de la naissance de l’inspiration, et des liens qui unissent ces différents éléments.
Une jolie bande-dessinée : délicate, touchante, douce, lumineuse, que j’ai dévoré et que j’ai relu une deuxième fois pour en savourer pleinement son message et admirer les dessins. Il y a une petite touche fantastique, si bien amenée, qu’elle se fond finement dans le scénario, qu’on y croit tellement elle est intégrée. L’ambiance des années ’60 est soigneusement représentée dans les tenues, les décors, les objets du quotidien, un dépaysement très agréable ! Le dessin est pleine de charme, élégant, tout en douceur et en tendresse pour ses personnages. La colorisation rend un bel hommage à l’époque évoquée, et la palette graphique est vraiment un régal pour les yeux.
Un album plein d’émotions qui véhicule un beau message : ça fait du bien de voir le verre à moitié à plein, surtout dans les épreuves, et les tracas du quotidien. C’est savoureux, optimiste, sensible, intelligent et empreint de poésie.
Citation :
* Un artiste, c’est quelqu’un qui ne voit pas les choses comme tout le monde. Il dévoile ce qui est caché et nous fait voir la vie autrement. Il rend la vie plus belle, ou plus grave, ou plus profonde… Comme s’il amplifiait les émotions.
Sacha
28 juillet 2023 — 8 h 23 min
J’aime beaucoup cet auteur moi aussi, que j’ai découvert récemment avec Les dames de Kimoto. Je note ce titre pour retrouver sa plume et ses crayons très doux!
Scarlett21
6 août 2023 — 16 h 44 min
Je dois encore découvrir ses adaptations, je me suis toujours attardées sur ses scénarios originaux. Celle-là me tente bien =)