Résumé :
« À 28 ans, Rose a l’âge où l’on a d’ordinaire trouvé sa voie. Or sa vie est sans charme ni éclat. Elle ne sait pas comment allumer l’étincelle qui la fera briller, mais elle connaît la cause de ce désastre : son géniteur.
Après dix ans d’absence, elle regagne sa ville natale à la rencontre de ce père tant haï pour régler ses comptes et enfin se reconstruire. Mais, surprise, elle le découvre en soins palliatifs, dans l’incapacité de répondre à ses questions, ne pouvant que l’écouter.
Entre ses croyances d’enfant et ses rancœurs d’adulte, Rose part à la découverte de l’autre pour s’accepter. Mais comment trouver la force du pardon quand on s’est construit dans la colère ? »
Coup de Cœur :
Je connais Cynthia Kafka grâce au groupe de Virginie Grimaldi, Sophie Henrionnet et Serena Giuliano, Les Bertiti, car elle en est le quatrième membre. J’ai toujours adoré les romans des trois autres autrices, et quand j’ai appris que le second roman de l’autrice était publié chez L’Archipel (elle vient de l’auto-édition), j’étais terriblement impatiente ! Surtout quand mon représentant m’a apporté les épreuves ! Et je me suis régalée !
Un vendredi soir, je veux juste lire quelques pages avant de me coucher, et je me retrouve à en dévorer près d’une centaine, autant vous dire que le réveil a été assez compliqué le lendemain 😅
Rose, 28 ans, est paumée dans sa propre vie : elle a perdu sa maman très jeune, elle a été élevée par une grand-mère aimante (et décédée aujourd’hui), et un père qui a tellement pleuré sa femme qu’il en a oublié qu’il avait une fille. Il s’était réfugié dans l’alcool, et des soirées beuveries avec des copains aussi imbibés que lui.
Aujourd’hui, ce père est en soin palliatifs, il vit ses derniers instants et elle est bien décidée à lui dire tout ce qu’elle a sur le cœur, à vider toutes ces années de frustrations, de peines et de rancœurs à son égard. Elle retrouve sa maison d’enfance, un lieu rempli de souvenirs, et son papa, aux Jonquilles, dans une unité de soins. Ce retour aux sources sera bien plus difficiles à gérer qu’elle l’a imaginé, principalement émotionnellement. Heureusement, une des infirmières, Amélia, qui s’occupe de lui est une copine d’enfance avec qui elle n’avait plus de contact. Cette rencontre inattendue va lui faire du bien, et deux jeunes femmes vont s’apporter énormément. Elles vont se soutenir, se souvenir des bons moments, s’épauler mutuellement, et se lancer dans de nouveaux défis. Le frère d’Amélia, Mathias, sera leur pilier, celui qui va les pousser à avancer. Ensemble, ils vont pousser Rose à écrire ses souvenirs, ses souffrances, ses reproches, afin de les accepter, de les lire à son père tant qu’il est encore temps, et surtout à se pardonner à elle-même d’avoir mis sa vie en parenthèse, de s’être manipulée par les autres…
Rose est un personnage attachant : on sent combien elle a été blessée dans son estime d’elle-même pendant son enfance, par l’absence de son père malgré tout l’amour de sa grand-mère. Elle est restée cette petite fille terrorisée par l’abandon et la mort. Grâce à ses monologues avec son père (à cause de la maladie, il est incapable de lui répondre), elle comprend qu’il n’est pas le seul responsable de sa timidité, de son manque de confiance en elle, de son besoin irrépressible d’être aimée, de son fatalisme… Si elle veut changer, c’est à elle de se remettre en question, c’est à elle de prendre de nouvelles décisions pour avoir la vie qu’elle désire !
Une histoire de résilience, de reconstruction, de pardon avec beaucoup d’émotions, elle se termine sur une belle note d’espoir ! Elle m’a fait passer du rire aux larmes à nombreuses reprises ! Je l’ai terminé les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres !
Un bel Instant Suspendu que je recommande très chaleureusement ❤ !!!
C’est le deuxième titre de la collection « Instants Suspendus » après Si la vie te donne des citrons fais-en une tarte meringuée, je vais vraiment tenir surveiller les prochaines parutions !!!
Citations :
* Tomber amoureuse, pour moi, s’apparente à ouvrir le cadenas d’une carapace autour de son coeur, et donc à risquer de se prendre une balle sans protection. Je ne suis pas prête.
* C’est quand même triste, de tellement désirer quelque chose, et de se rendre compte à la minute où on peut l’obtenir que, finalement, ce n’était pas du tout ce qu’on espérait.
* Il faut que tu apprennes à faire confiance, ma Rosie. Des déceptions, on en a tous dans la vie. Mais les éviter, c’est aussi s’empêcher de vivre de jolis moments.
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