Les Enfants du jacaranda - CouvertureRésumé :

« Téhéran, 1983. Neda naît dans la prison d’Evin. Elle est arrachée à sa mère quelques semaines plus tard. Alors qu’il a 3 ans, Omid est témoin de l’arrestation de ses parents dissidents. Comme d’autres enfants de prisonniers politiques, Neda et Omid seront élevés par leurs proches, à l’ombre des jacarandas, ces arbres violets flamboyants qui berceront leur enfance. Vingt ans après, leur génération porte toujours le poids du passé, au moment où commence une nouvelle vague de protestations et de luttes politiques…

Inspirée par sa propre histoire, Sahar Delijani raconte l’itinéraire de trois générations d’hommes, de femmes et d’enfants, épris de poésie, de justice et de liberté. »

Coup de Coeur :

Ce roman était paru l’année passée chez Albin Michel sous le titre « Les Jacarandas de Téhéran », et il m’avait pas mal intrigué ! Lors de sa parution en poche au printemps, j’ai sauté sur l’occasion d’enfin le lire, même si j’ai traîné à le sortir de ma PAL ! En effet, la couverture avec les magnifiques yeux de l’enfant m’a littéralement fait craquer !

Dur dur de parler de ce beau roman !!!
C’est une plongée, une immersion dans la vie de ces hommes et de ces femmes qui ont résisté de toutes leurs forces contre l’arrivée du radicalisme dans leur pays, ils ont défendu leurs idéaux et la liberté d’être soi dans un pays où l’idéologie est désormais imposée !!! Tout commence au lendemain de la Révolution iranienne, dans une prison où sont enfermés les opposants au nouveau régime ! Les naissances dans les geôles du pays seront nombreuses, et beaucoup d’enfants seront élevés par leurs grands-parents, oncles, tantes, frères, soeurs, cousins, cousines car leurs parents sont privés de liberté ! L’auteur nous explique la vie des différents protagonistes en nous plongeant dans leur quotidien, leurs peurs, leurs craintes, leurs joies, leurs espoirs … dans leur vie tout simplement !

Certains passages se déroulant dans les prison m’ont prises aux tripes, j’avais peur pour les protagonistes, les autres détenus et leurs proches : la vie y était rude, c’était des privations, des conditions de vies quasi inhumaines, des traitement effarants, des condamnations arbitraires, et une peur permanente qui les conditionnait ! Néanmoins, certains sont restés etonnament fort face à ces coups du destin ! J’étais admirative de leur forces de caractère et de leur courage !

Chaque chapitre raconte un épisode de la vie d’un des protagonistes et de son entourage, à un moment bien précis. C’est parfois un peu déstabilisant car il faut quelques pages afin de faire le lien entre eux. Surtout que la chronologie n’est pas tout à fait linéaire, il faut donc rester bien concentré dans sa leture afin de ne pas se laisser distancer. On retrouve la peur, la souffrance, les répressions, les doutes sur l’avenir, la répétion des évènements 20 ans plus tard ! Et là, ce sont les enfants qui reprennent le combat, et l’histoire recommencent avec ces douleurs, ces injustices, ses peurs et ses blessures ! Pourtant, les moments de joies, et l’amour sont présents aussi ! Et c’est grâce à eux que la Vie continue et que l’Espoir reste dans leur coeur avec le courage et le souvenir des anciens qui accomplirent leurs combats aussi !!!

Certaines scènes, surtout celles en prison, furent dures à lire car elles sont assez violentes et cruelles, on sent le vécu et l’émotions de l’auteur, ça ne m’a pas empêcher de dévorer ce roman de vous le recommander ! L’auteur y rend un hommage terriblement touchants à ces hommes et à ces femmes qui ont sacrifiés beaucoup à ce combat, à la liberté, et à leurs idéaux !!!

Ces quelques mots de Khaled Hossseini résument parfaitement ce beau texte :

« Situé dans l’Iran postrévolutionnaire, ce roman saisissant est une condamnation impitoyable de la tyrannie, un vibrant hommage à ceux qui en portent les cicatrices et à la liberté, éternelle aspiration de l’homme.« 

Intensité du coup de coeur