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CHARLESTON

Petra viva, Léonor de Récondo

Pietra viva- CouvertureRésumé :

« Michelangelo s’est réfugié dans les carrières de Carrare. Loin de Rome et du corps mort d’Andrea, jeune moine dont la beauté le fascinait. En ce printemps 1505, le célèbre artiste doit choisir les marbres du futur tombeau du pape. Arrogant et tourmenté, il s’étourdit de travail. Au fil des jours et des rencontres, le sculpteur comprend que toutes les réponses ne se trouvent pas au coeur de la pierre…

Coup de Coeur :

Un tout petit roman (moins de 200 pages), très intense qui m’a enchantée dés les premières pages !!!
Nous sommes au XVIème siècle, Michel Ange vient de recevoir une commande d’importance : il doit sculpter le futur tombeau du Pape Jules II. Il revient à la carrière de Carrare sélectionner les marbres lui-même, il est très exigeant et ne fait confiance qu’à peu de personnes. il est devenu célèbre grâce à sa Pieta. Il retrouve certains carriers et il fait aussi de nouvelles rencontres : j’ai surtout retenu Cavallino, un homme simple d’esprit qui se prend pour un cheval & qui aime une jument. Cet homme va lui montrer la pureté des sentiments, et le faire regarder au-delà de son regard. La seconde rencontre déterminante sera celle avec Michele, un jeune garçon qui a perdu sa mère peu de temps après l’arrivée de Michelangelo au village. Pour une raison connue de lui seule, il va s’attacher à l’artiste, le suivre et lui rappeler de nombreux souvenirs d’enfance. L’artiste est littéralement hanté par la mort du jeune moine Andrea, et par son enfance.

Nous suivons en permanence les idées, les réflexions, les questionnements, les doutes, les joies, les peines, les peurs, toutes les émotions que l’artiste ressent pendant cette période. Il est à la recherche de lui-même sans le savoir vraiment. Nous découvrons également une partie de son processus de création, ses travaux, son amour pour la pierre, comment il « sent » une futur sculpture dans un bloc de marbre brut…. Tout son art semble liée à sa mémoire, à son passé, à ses émotions refoulées !

J’ai été complètement charmée par la plume de l’auteur : elle est sensible, fine, délicate, pleine de poésie et terriblement intense ! Les chapitres sont courts, et c’est une véritable invitation au voyage dans l’esprit et la quête de Michelangelo ! Je l’ai refermé à regrets, heureuse de l’évolution de l’artiste et triste de devoir déjà le quitter !
Un superbe texte, ciselé avec finesse et talent ! Une auteur qu’il me tarde déjà de retrouver dans son nouveau titres « Amours » !!!

Je le recommande plus que chaleureusement !!!

Citation :

« Et le verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Cette parole est rude ! Qui peut l’écouter? »

Depuis la Grande Peste, toutes sortes de conseils ont été promulgués pour rester en bonne santé et le père de Michelangelo a toujours eu des idées très arrêtées à ce sujet. Par exemple, il exhortait son fils à se laver le moins possible. L’eau, selon lui, transportait les maladies et il fallait l’éviter. Il leur disait : « Buvez-la ! Mais seulement coupée avec du vin ! Et surtout qu’elle touche le moins possible votre corps. Elle pourrait, en pénétrant votre peau et vos orifices, vous apporter la mort ! »

Dialogue entre Michele, l’enfant & Michelangelo, l’artiste :
– Quelques jours après la mort de maman, je me suis retrouvé seul avec papa dans la maison. Il était assis près de la cheminée, la tête entre ses mains. Je croyais qu’il s’était endormi. Je me suis approché et je lui ai tapoté l’épaule. Quand il m’a regardé, j’ai vu qu’en fait il pleurait. Il s’est alors mis à genoux et a éclaté en sanglots dans mes bras. Comme un enfant. Tu vois, l’enfant, c’est lui maintenant ! Tu comprends ?
– Je comprends bien.
– Comment te dire exactement ? C’était comme si j’enlevais ma petite veste en peau de moutons pour ne plus jamais la remettre. Tu comprends ?
– Je comprends bien.
– Tu dis que tu détestes les enfants, mais moi je n’en suis plus un !
Michelangelo caresse la chevelure de Michele et lui répond :
– J’ai une veste comme la tienne et je peux te dire qu’une fois qu’on l’a perdue, on ne la remet plus jamais.

 

Intensité du coup de coeur
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