Un jeudi saveur chocolat, Michiko Aoyama

Résumé :

« Dissimulé à l’ombre des cerisiers qui bordent la petite rivière du quartier, le Café Marble à Tokyo ne compte que trois petites tables en bois brut. Et pourtant, les clients se succèdent dans ce havre de paix où les habitués peuvent contempler le passage des saisons à travers la baie vitrée.

Une mystérieuse femme qui vient chaque jeudi y rédiger une longue lettre en anglais devant une tasse de chocolat chaud ; une brillante publicitaire complètement dépassée dans son rôle de mère ; une jeune institutrice qui cherche un sens à son travail… Chacun arrive au Café Marble avec son histoire, perdu dans les nœuds de son existence et trouvera dans ce lieu apaisant l’élan pour avancer sur le chemin tortueux de la vie.

De Tokyo à Sydney, un roman choral poétique entremêlant douze tranches de vie qui nous invite à trouver le bonheur dans les petites choses du quotidien. »

Coup de Cœur :

Un tout grand merci aux éditions Nami pour leur confiance, je fais quelques excellentes découvertes ces derniers mois, et je me régale avec la littérature japonaise.

Un roman japonais tout en douceur.

Tokyo, situé dans un quartier tranquille, le long d’une petite rivière, se cache le Café Marble. C’est un lieu paisible, fait de quelques tables en bois brut, et de quelques places au comptoir, à l’ombre des cerisiers. Ce Havre de paix est le refuge de quelques habitués et du gérant qui accueille les clients avec bienveillance et discrétion. Depuis ce point de départ, on rencontre une douzaine de personnages dont la vie se retrouve liée de près ou de loin à ce lieu, et aux personnes qui le fréquentent.

A travers ces diverses tranches de vie, toutes rattachées à un lieu et à une couleur, l’autrice offre un roman choral empreint de poésie, de chaleur humaine, de douceur et d’espoir. Elle nous emmène du Japon en Australie sur les pas de personnes à une intersection de leur existence, qui ont besoin de sérénité et de recul pour continuer leur chemin. Elle nous parle de choix de vie, d’amitié, d’entraide, de correspondance, de confiance, de conseils, de relations humaines, avec douceur, calme. Les protagonistes sont touchants avec leur dilemme, leurs interrogations

Rédigé comme une comptine, chaque chapitre suit un nouveau personnage rencontré dans le précédent. Certains réapparaissent au fil des rencontres et des voyages. C’est comme un recueil de nouvelles avec des liens entre elles dont le principal est Master, un japonais qui encourage, soutient, permet la réalisation de rêves à Tokyo comme à Sydney. En prime, chaque protagoniste est lié intimement à une couleur. Le roman se termine par un retour au Mafé Marble, près de 18 mois après le début de l’histoire, la boucle est bouclée.

Un roman dont on ressort apaisé, ressourcé. La plume est sobre, épurée, délicate, et pudique. Un voyage au cœur de la culture japonaise, avec ses traditions, avec respect.
Un hymne aux petits bonheurs, aux beautés discrètes qui nous entourent, au quotidien et qui nous rappelle de ralentir afin de savourer chaque instant.
Une oasis de bonheur, une lecture pleine de fraîcheur et de douceur.

Une excellente découverte !

Citations :

* Une main douce effleurée pour la première fois. Un joli sourire destiné rien qu’à moi

* Mais avoir peur de mourir, c’était avoir peur de vivre.

* Le rose des pétales volant au vent, le vert tendre des feuilles, le rouge vif des feuilles d’érable à l’automne, le blanc pur de la neige, désormais, je veux les voir avec toi.
Je veux te raconter mon histoire, écouter la tienne.

* Je pense que ce qui compte, ce n’est pas de suivre une route droite, c’est de marcher aussi droit que possible sur un chemin tortueux.

* Chaque situation s’appréhende sur le moment. Sans cesse, nous cherchons ce qui est juste sans savoir si notre choix sera le bon, en apprenant de nos erreurs, en donnant le maximum de nous-mêmes.

Intensité du coup de coeur