19 River Street - CouvertureRésumé :

« Derrière chaque porte se cache un secret. Oserez-vous pousser celle du 19, River Street ?

« Je sais ce qu’il s’est passé sur La Dernière danse. Josephine est en vie. Demain, 22 heures. Venez seule. »

Ces simples mots, notés sur un bout de papier, confirment ce que Maddie a toujours su : sa fille est vivante, quelque part.
Douze ans plus tôt, lors d’un séjour en plein océan Pacifique, la petite Josephine disparaît mystérieusement durant la nuit, son corps ne sera jamais retrouvé. Face à ce deuil insurmontable, la famille implose, et Maddie reste seule dans sa grande demeure, au 19, River Street, à Seattle.
Ce mot laissé devant chez elle représente alors un ultime espoir. Prête à tout pour retrouver son enfant, Maddie sollicite l’aide de Gabriel, un jeune écrivain en quête de tranquillité, à qui elle vient de louer l’étage de sa maison. Mais que sait-elle finalement de lui ? Pourquoi est-il venu s’installer au 19, River Street ? La jeune femme est loin de s’imaginer à quel point leurs existences sont liées. »

Coup de Cœur :

Quel plaisir de retrouver la plume de Laure Rollier pour ce cinquième roman : un nouveau suspense psychologique à l’américaine. Je l’ai littéralement dévoré d’une traite, incapable de le poser : vive la journée de congé, sauf qu’après j’ai du rattraper mon retard de ménage ^^.

Maddie, la quarantaine, psychologue, mène une vie solitaire, renfermée sur son chagrin. Douze ans auparavant, lors de vacances en famille à bord d’un bateau, sa petite fille de quatre ans, Joséphine, a disparu en pleine nuit, elle se serait vraisemblablement noyée. Sa famille n’a pas survécu à ce deuil, son mari a fini par demander le divorce, et son fils, Marcus, 17 ans aujourd’hui ne lui parle quasiment plus. Elle s’est réfugiée dans la maison familiale, au 19 River Street, à Seattle, à ruminer ses souvenirs et persuadée que son bébé n’est pas mort mort cette nuit là.
Gabriel, jeune écrivain à succès, loue son étage afin de terminer la rédaction de son nouveau roman. Il a besoin de solitude, de calme et de concentration afin de rendre son manuscrit qui a déjà beaucoup de retard.
Un jour, Maddie retrouve une enveloppe sur sa voiture avec une carte à l’intérieur et juste ces quelques mots : « Je sais ce qu’il s’est passé sur La Dernière danse. Joséphine est en vie. Demain, 22h. Venez seule. » Et la carte d’un bar en ville. Ça réveille l’espoir chez cette mère en deuil prête à tout pour retrouver sa fille, même à accepter l’aide de son mystérieux locataire dont elle ne sait rien. Qui est-il vraiment ? Pourquoi s’est-il installé chez elle? Que s’est-il vraiment passé la nuit de la disparition de Joséphine ?
Tous deux ont des secrets, recherchent des réponses et elles semblent liée a cette adresse.
Puis, il y a cette voisine qui habite juste en face, toujours derrière ses rideaux à les espionner…

Un page-turner hyper efficace, avec des révélations inattendues, une intrigue savamment ficelée et des surprises jusqu’à la toute dernière ligne ! Les personnages sont complets, attachants, avec une fine analyse psychologique de chacun. Avec quelques flash-backs soigneusement dosés, on en apprend plus sur eux et sur ce qui les a construit dans le passé. Il n’y a pas de surenchère, de voyeurisme, de détails malsains, c’est au contraire très réaliste, d’une humanité poignante. L’ambiance est pesante, on s’inquiète pour les protagonistes, ce qui va leur arriver et j’avoue avoir échafauder de nombreuses théories, mais aucune de mes idées n’était valable.

Un thriller mystérieux et psychologique.
Une rencontre entre deux être en quête de vérité : lui ses origines, elle une explication à la disparition tragique de sa fille. Une relation basée sur l’entraide, le respect, l’amitié, et la confiance va naître entre eux et les aider à avancer.
La tension monte progressivement et je l’ai terminé quasiment en apnée, magistralement manipulée par l’autrice qui nous avait pourtant semé des indices tout au long de l’histoire. Les émotions sont au rendez-vous comme à chaque fois, l’alternance de point de vue, combinée aux chapitres courts, rend la lecture très fluide, et captivante. Avec finesse, elle nous balade, nous emmène sur des fausses pistes, et il est difficile de démêler le vrai du faux. Les derniers chapitres sont riches en révélations, les pièces du puzzle s’emboîtent et on comprend tout le talent de Laure Rollier pour écrire un polar renversant avec des thématiques puissantes.

Un vrai coup de cœur !

Une autrice que je vous recommande chaleureusement

* Hâte-toi de vivre
* Nous étions merveilleuses
* Le disparu de Nantucket
* L’ombre du lac

Intensité du coup de coeur