Résumé :
« Elsa et Vincent se croisent chaque mercredi dans la salle d’attente de leur psychiatre.
Elle est écorchée et mordante. Il est rêveur et intranquille.
Elle est conseillère funéraire. Il est romancier.
Elle vient de perdre son père. Il cache sa plus grande blessure.
Elle est en retard. Il est en avance. Ils ont pourtant rendez-vous.
Entre deux éclats de rire, Virginie Grimaldi capte ces instants fragiles où l’empreinte des souvenirs se mêle aux promesses d’une rencontre. »
Coup de Cœur :
Mon tout premier livre audio !
Après plusieurs années, je retrouve enfin la plume de Virginie Grimaldi dans un roman après Le premier jour du reste de ma vie, et Tu comprendras quand tu seras plus grande. J’avais continué de la suivre avec énormément de plaisir sur Instagram, et lu avec gourmandise ses deux recueils Chère Mamie et Chère Mamie, tu vas rire…, sans oublier l’adaptation en bande-dessinée des Moments doux.
Elsa et Vincent ne se connaissent pas, et ils n’ont guère de point commun. Ils se croisent chaque mercredi dans la salle d’attente de leur psychiatre : elle a la vilaine habitude d’être en retard, tandis que lui arrive toujours à l’avance. Leurs premières rencontres sont hautes en couleurs : Elsa, conseillère funéraire, a un caractère très affirmé, c’est une écorchée vive qui a énormément de mal à surmonter le décès de son papa quelques mois auparavant. Vincent est romancier à succès et il cache une blessure qui l’empoisonne depuis de trop longes années. Sa seule constance, ce sont ses filles qu’il a eu avec son ex-femme. Leur première rencontre est tout sauf amical : Elsa est agressive et Vincent ne réussit pas créer une discussion apaisée, ils souffrent trop tous les deux. Pourtant, ils se revoient régulièrement, toujours au même endroit et une sorte de lien va se créer entre eux.
L’autrice alterne judicieusement les points de vue, entre les personnages, permettant ainsi au lecteur d’apprendre à les connaître, comprendre leurs questionnements, ce qui les a amené à suivre une psychothérapie. Elsa est une femme en plein deuil de son père, la mère d’un adolescent, pleine de caractère et avec beaucoup d’humour, amoureuse de la littérature. Elle aime son travail même si elle a peur d’y retourner après cette épreuve : la perte de son papa. Vincent est ce qu’on appelle un écrivain populaire, il a énormément de succès, et il a du mal à comprendre sa prop<
On sent un coté particulièrement intime dans ce dixième roman d’une des autrices préférées de ces dernières années : d’un coté le chagrin d’avoir perdu un être cher, avec tous les souvenirs à la fois doux et douloureux lié à cette perte. De l’autre, on suit un romancier à succès conscient d’écrire de la littérature populaire, avec ses doutes, et des petites anecdotes parfois cruelles liées au monde de l’édition.
Sa plume réussit à allier des sujets émouvants avec une fausse légèreté, une sensibilité exacerbée et des touches d’humour d’une rare justesse. Elle raconte des écorchés par la vie qui apprennent à surmonter les épreuves de la vie avec une saine autodérision, et une grande pudeur.
D’excellentes retrouvailles avec l’autrice ! Et la bonne nouvelle, j’ai encore plusieurs romans à découvrir et à dévorer 😉
Citations :
* – Je sais que ça ne se voit pas de prime abord mais je suis souvent très con
– Détrompez-vous, ça saute aux yeux* On ne s’habitue pas à l’absence. On la tolère, on la supporte.
* Elle s’était souvent demandé, parfois avec un poil de dédain même si elle s’en défendait, qui étaient ces gens qui avaient des heures à perdre pour aller à la rencontre d’un auteur. Elle les assimilait à ces adolescentes fans de chanteurs coréens qu’elle voyait à la télé, sans les comprendre davantage. Ces rencontres étaient unilatérales, l’écrivain récoltait les louanges, et les lecteurs, après avoir longuement piétiné pour atteindre leur idole, repartaient heureux d’avoir été gratifiés d’une signature et d’un sourire automatique.
En moins d’une heure, elle avait revu sa position. Ce à quoi elle assistait, cette attente patiente, ces mercis gratuits, c’était un acte d’amour. Autour d’elle, dans ces allées chargées de livres, ils étaient des milliers à venir rencontrer celles et ceux qui les avaient emportés dans leur univers, arrachés quelques heures à la réalité, dans l’unique dessein de leur rendre la pareille.* Les avis, c’est comme les trous du cul, tout le monde en a un, c’est pas pour ça qu’il faut les exposer au grand jour.
* — Merci de m’avoir pris, dit-il après quelques minutes pour rompre le silence. Personne ne s’arrêtait, je dois ressembler à un tueur en série.
— C’est bien que vous vous en rendiez compte.
— Vous êtes toujours aussi sympa ?
— Uniquement avec les tueurs en série.* S’il y a bien un super-pouvoir que j’aurais voulu garder de l’enfance, c’est celui-là : donner autant d’importance aux petites joies qu’aux grands chagrins.
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